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Pluralisme: Technologie pour une diversité coopérative et démocratique

Audrey Tang, E. Glen Weyl

Translated by: Daniel Alsterholm

Une introduction et un appel à la coopération pour la rédaction du texte - Pluralisme: Technologie pour une diversité coopérative et démocratique.

Nous sommes sur le chemin, depuis déjà une demi-décennie et avec le soutien de plusieurs de vous-mêmes, à développer une alternative aux récits prédominants sur le futur de la technologie trop centré sur le monde de la finance et l’intelligence artificielle centralisée. Pluralité, comme nous l’appelons, est la technologie qui reconnaît, met en valeur, habilite et renforce la coopération à travers des différences sociales et culturelles. Ci-dessous suit un résumé qui vous offre les principales lignes de cette idée. Nous croyons que la pluralité est le paradigme technologique naturel pour soutenir l’épanouissement des sociétés démocratiques et peut surmonter bon nombre des divisions enracinées dans notre monde d’aujourd’hui. Nous voulons informer le monde de cette possibilité afin de stimuler les investissements et les expérimentations divers et coordonnés qui peuvent en faire une réalité. Et nous aurions besoin d’un coup de main.

Alors que notre plan précis évoluera avec les progrès de la recherche sur la pluralité et des réalités pratiques, nous nous engageons à incarner les idées du livre dans la façon dont nous le créons, distribuons et soutenons financièrement. Tout le matériel sera une œuvre pro bono (“Free Cultural Work”), une catégorie parmi les plus permissives de la licence “Creative Commons”. Nous prévoyons d’écrire le livre en public dans une structure de type git, où nous sollicitons ouvertement l’assistance éditoriale et de recherche de la communauté et engagerons ceux qui contribuent à nous aider à hiérarchiser les demandes d’extraction et éventuellement à contrôler le contenu du livre. Nous prendrons en charge les dépenses financières liées à la mise à disposition du livre à l’aide d’une gamme de mécanismes alignés et natifs du web3, y compris les subventions de financement pluriel/quadratique, les « signatures » NFT sur les copies achetées physiques et numériques du livre et les NFT SALSA/Harberger pour l’accès à Glen en tant que conférencier/consultant basé sur le livre. Nous représenterons une gamme de rôles contribuant au livre à l’aide de Soulbound Tokens (SBT) et les utiliserons comme base pour gouverner les choix concernant le contenu après la publication physique, y compris la disposition d’une grande partie des fonds collectés, convertissant à peu près la communauté du livre en une organisation autonome distribuée (DAO). Nous travaillerons en étroite collaboration avec Protocol Labs (PL) pour construire le substrat technologique pour que cela fonctionne et, espérons-le, aider à inventer un nouveau modèle de publication pour l’ère du Web3.

En même temps, en tant que pluralistes, nous ne voulons pas toucher uniquement les “natifs du web3”, et à ce titre nous espérons en faire un véritable livre, beau à regarder, largement accessible, diffusé et revu dans les canaux éditoriaux et médiatiques standards. Ainsi, nous avons besoin non seulement de hackers et d’écrivains, mais aussi de designers, de raconteurs, de spécialistes du marketing, de traducteurs, d’éditeurs, etc. pour travailler avec nous. Et nous comprenons que certains d’entre eux préféreront davantage de droits individuels aux droits de gouvernance sur les flux de trésorerie potentiels spéculatifs, des possibilités que nous sommes ouverts à négocier avec des partenaires qui partagent nos objectifs et notre vision dans d’autres dimensions. Dans tous les cas, ni Audrey ni Glen ne recevront de compensation ou des redevances pour leur travail sur le texte, pour se conformer aux responsabilités légales associées à leur emploi et pour s’assurer que tout revenu soutient notre mission et la communauté que nous espérons construire.

Nous lancerons bientôt la plate-forme logicielle qui prendra en charge notre écriture en public et la gestion de la participation, mais si vous percevez une manière dont vous souhaitez contribuer avant cela, n’hésitez pas à écrire à Glen. L’avenir de la technologie peut honorer et soutenir les valeurs qui nous sont chères si nous travaillons ensemble pour l’imaginer et l’expliquer.

APERÇU

La technologie et la démocratie sont en guerre: la technologie renforce la surveillance autoritaire et corrode les institutions démocratiques, tandis que les démocraties ripostent avec une réglementation contraignante et le conservatisme du secteur public. Pourtant ce conflit n’est-il pas inévitable ? C’est notre choix d’investir dans des technologies anti-démocratiques, telles que l’intelligence artificielle (IA) et les crypto-monnaies. Quelques endroits, comme la communauté Ethereum, l’Estonie, l’État du Colorado et surtout Taïwan, se sont plutôt concentrés sur des technologies qui permettent une collaboration diversifiée et ont vu la démocratie et la technologie prospérer ensemble. Ce livre, rédigé par les leaders de ce nouveau paradigme de la pluralité, montre pour la première fois comment chaque technologue, décideur politique, chef d’entreprise et activiste peut l’exploiter pour construire un monde plus collaboratif, diversifié et productivement démocratique.

Lorsque Uber est arrivé à Taïwan, sa présence était source de division, tout comme elle l’a été dans une grande partie du monde. Mais plutôt que les réseaux sociaux ne jettent de l’huile sur le feu, la plate-forme vTaiwan, que l’une de nous a développée en tant que ministre dans ce pays, a permis aux citoyens à s’exprimer sur la question et d’avoir une conversation réfléchie et délibérée avec des milliers de participants sur la façon dont le covoiturage devrait être réglementé. Cette technologie exploite des outils statistiques souvent associés à l’IA pour regrouper les opinions, permettant à chaque participant de digérer rapidement l’articulation la plus claire des points de vue de ses concitoyens et d’apporter ses propres réflexions. Les points de vue qui ont attiré le soutien de toutes les lignes de division initiales ont atteint le sommet, formant un consensus approximatif qui a assuré les avantages des nouveaux outils de covoiturage tout en protégeant les droits des travailleurs et a été mis en œuvre par le gouvernement. Ce processus a été utilisé pour résoudre des dizaines de problèmes litigieux à Taïwan et se répand rapidement dans le monde entier auprès des gouvernements, des coopératives et des communautés blockchain.

Pourtant, vTaiwan ne fait qu’effleurer la façon dont la technologie peut être conçue pour percevoir, honorer et combler les différences sociales pour la collaboration; les nouvelles règles de vote et de financement issues de l’écosystème Ethereum peuvent remodeler la façon dont nous gouvernons les secteurs public et privé; les mondes virtuels immersifs renforcent les connexions empathiques qui traversent les frontières de l’exclusion sociale; les réseaux sociaux et les flux d’actualités peuvent être conçus pour renforcer la cohésion sociale et la création de sens partagés, plutôt que de nous séparer. Et, comme l’expérience de Taïwan met en evidence, les avantages sociaux potentiels sont vastes, permettant la meilleure réponse mondiale à une série de crises récentes, de la pandémie de Covid à la désinformation en passant par la création d’une prospérité largement partagée.

Pourtant, alors que quelques pays et écosystèmes ont investi des dizaines de millions de dollars dans ces technologies, le reste du monde a investi des centaines de milliards dans l’IA et la cryptographie, qui poursuivent des objectifs fondamentalement différents. L’IA vise à automatiser la participation humaine, à centraliser le pouvoir, à renforcer les autocraties et à saper la classe moyenne. Les crypto-monnaies spéculatives, les réseaux sociaux addictifs et les “métaverses” d’évasion ont miné le tissu social, renforcé les divisions sociales, propagé une infodémie et proliféré la criminalité. Il n’est donc pas surprenant que les pays qui ont investi dans ces technologies voient la démocratie et la technologie comme des ennemis.

Mais il n’est pas trop tard pour changer de voie: nous pouvons investir dans des technologies qui établissent les droits humains numériques, renforcent le pluralisme et s’épanouissent dans les sociétés démocratiques, leur permettant de surpasser l’autoritarisme et l’hypercapitalisme. Nous pouvons investir pour permettre à chaque personne de faire valoir son droit inaliénable à pouvoir prouver son identité grâce à une nouvelle génération de technologies d’identité décentralisée (DID) qui permettent à chaque personne de voyager, d’effectuer des transactions, de faire des affaires et de participer à des communautés démocratiques sans surveillance centralisée. Nous pouvons concrétiser la liberté d’association dans le monde numérique avec des réseaux sociaux et des registres gérés par la communauté et responsables qui forment les mairies et les places publiques du futur tout en comblant les clivages croissants entre les groupes. Nous pouvons sécuriser les droits de propriété numérique en créant les marchés publics et les rues principales du futur avec des technologies cryptographiques pour le partage sécurisé et préservant la confidentialité des données, des calculs et du stockage entre pairs, sans le contrôle des monopoles de plateforme. Nous pouvons garantir le droit de négocier avec des monnaies numériques soutenues par le gouvernement, préservant la confidentialité et interopérables à l’échelle internationale. Et nous pouvons permettre à chaque citoyen d’accéder à ces droits en faisant de l’internet à haut débit un élément central de l’enseignement des droits de l’homme et des compétences numériques dans les programmes scolaires publics.

La sécurisation de ces droits humains numériques fondamentaux rend le pluralisme dans le monde numérique non seulement possible, mais naturel. A Taïwan, les caractères idéographiques pour « numérique » et « pluriel » sont les mêmes : 數位. L’expérience là-bas et dans des écosystèmes similaires a montré comment ces fondations, même sous une forme naissante, favorisent une démocratie florissante. Les identités sécurisées et privées permettent aux citoyens de participer à des délibérations réfléchies et à des compromis raisonnés, comme à vTaiwan, sans faire face à des attaques de trolls et de bots. Le partage de données privées permet aux quartiers et aux communautés de fournir des services (de la surveillance de la pollution aux cartes de disponibilité des masques) pour eux-mêmes plutôt que de s’appuyer sur des plateformes propriétaires. Des paiements ouverts et fiables permettent des formes créatives de financement participatif pour soutenir les biens partagés sans lourdeur bureaucratique. Les systèmes de réputation pair-à-pair permettent à la société civile de lutter contre la désinformation, souvent avec humour, tout en maintenant un discours dynamique et ouvert.

De plus, si ces outils peuvent transformer le secteur public dans le monde, ils ne sont pas seulement pertinents ni même principalement pertinents pour les démocraties nationales. Au lieu de cela, ils offrent à chaque organisation, des églises aux entreprises, un moyen de favoriser une coopération plus productive et dynamique. Les entreprises peuvent renforcer l’intrapreneuriat et l’infrastructure interdivision plus rapidement que jamais. Le partage de données privées et souveraines peut contenir et guérir des maladies. Un nouveau paysage médiatique peut simultanément être plus digne de confiance et plus consensuel sur les faits clés que jamais auparavant tout en autonomisant les voix marginalisées par les gardiens traditionnels. La pluralité n’est donc pas réservée à la politique et au gouvernement, pas plus qu’Internet ne l’était aux militaires et aux universités qui l’ont construite. Au lieu de cela, il s’agit d’un nouveau paradigme technologique qui peut transformer chaque secteur et la vie de chaque individu pour le mieux si nous apprenons à l’exploiter.

Mais tout comme Internet et d’autres technologies transformatrices, la pluralité ne prospérera que dans la mesure où nous y investirons. Internet a commencé comme un réseau établi par l’Agence des projets de recherche avancée du Département de la défense des États-Unis (ARPANET) pour expérimenter de nouvelles conceptions d’interface utilisateur décentralisées. Pourtant, la vision des fondateurs d’ARPANET, comme JCR Licklider, sur laquelle la nôtre est étroitement calquée, n’a été que très partiellement réalisée car elle n’a jamais mobilisé le soutien public et international et les investissements multisectoriels nécessaires pour la mener à bien. Au lieu de cela, comme l’avait prédit Licklider, il a été principalement capturé par des monopoles qui ont entravé son potentiel. Aujourd’hui, nous avons la possibilité de corriger cette erreur et de construire un avenir où nos technologies expriment et renforcent nos idéaux les plus élevés, plutôt que de les dégrader. Chaque activiste, artiste, technologue, citoyen, décideur politique et organisation a un rôle clé à jouer dans la lutte pour cet avenir.

Quand on voit “l’internet des objets”, faisons-en un internet des êtres.

Quand nous voyons la “réalité virtuelle”, faisons-en une réalité partagée.

Quand nous voyons “machine learning”, faisons-en un apprentissage collaboratif.

Quand on parle d’“expérience utilisateur”, parlons d’expérience humaine.

Quand nous entendons « la singularité est proche », rappelons-nous : la pluralité est là.

PLAN DE L'OUVRAGE

Vous trouverez ci-dessous un plan divisé en parties et chapitres. Chaque chapitre répertorie la longueur de page estimée et donne un résumé de l’argument du chapitre concerné, dans une proportion d’environ une phrase pour 5 pages. Tout cela est une première esquisse.

  1. Préface: Voir au pluriel (5 pages):

    Nous ouvrirons le livre par une réflexion poético-spirituelle sur l'omniprésence de la pluralité à toutes les échelles de la réalité et sur ce que pourrait être une extension de celle-ci dans notre avenir technologique.

  2. Introduction: La guerre entre la démocratie et la technologie (10 pages):

    Les conflits qui font la une des journaux entre la technologie et la démocratie reflètent et cachent à la fois une tension plus profonde entre les directions que la technologie a développées et les principes d'une société démocratique. Alors que les technologies spécifiques issues des traditions de l'IA et du web3 ont un potentiel important, ce sont fondamentalement des idéologies politiques antidémocratiques plutôt que des technologies, vouées respectivement à la centralisation du pouvoir et à l'individualisme extrême.

  3. Pluralité

    1. Vivre dans un monde pluriel (15 pages) : Du niveau physique le plus élémentaire de la mécanique quantique aux plus hauts sommets, "la beauté, la croissance, le progrès - tous résultent de l'union de la différence". (citation de Star Trek). Tout cela dépend donc du maintien et de la prolifération de la diversité, tout en renforçant la communication et la coopération au-delà des différences. Les technologies de l'information et des communications peuvent cartographier le paysage dynamique des relations sociales et faciliter de nouvelles connexions et organisations qui couvrent ces réseaux.
    2. La Dao perdue (15 pages) L'idée d'une société en réseau, où les individus et les groupes sociaux sont à la fois des intersections dynamiques les uns des autres, trouve son origine dans les théories de sociologues, d'économistes et de philosophes comme Henry George, Georg Simmel et John Dewey. Cette vision a été le fondement de ce qui est devenu Internet, mais n'a jamais été articulée avec une clarté philosophique, ce qui lui a permis d'être oubliée et remplacée par d'autres philosophies, axées sur l'imitation de l'intelligence humaine ou la libération des individus des liens sociaux. Ce livre vise à retrouver cette vision perdue, à montrer comment elle a réussi et peut réussir et à tracer la voie à suivre pour qu'elle s'épanouisse.
    3. Une vue de Yu Shan (20 pages) Taïwan se situe à l'intersection des plaques continentales de l'Eurasie et de l'Amérique, et à l'intersection idéologique de l'idéologie centralisée chinoise de l'IA, de l'idéologie hyper-capitaliste américaine et des États régulateurs européens fondés sur les valeurs. Comme la ligne de faille physique a poussé le point culminant de Taïwan, Yu Shan, plus haut, ces tensions idéologiques ont poussé Taïwan à développer une synthèse pluraliste qui lui a permis de devenir le pays le plus technologiquement avancé et le plus activement démocratique du monde. Ce chapitre donnera un portrait vivant et émouvant de la vie dans la démocratie numérique taïwanaise sous plusieurs angles : celui du ministre, celui d'un militant civique, celui d'un citoyen ordinaire désengagé du numérique, celui d'un homme d'affaires, etc. Il racontera également brièvement l'histoire de l'émergence de la démocratie numérique à Taiwan, établissant des parallèles et des contrastes avec les circonstances d'autres pays démocratiques libéraux aujourd'hui.
  4. Liberté

    1. Les droits de l'homme comme système d'exploitation (5 pages) Tout comme les démocraties industrielles sont construites sur le fondement des droits de l'homme universels, les démocraties numériques dépendent de la défense universelle des droits de l'homme dans le domaine numérique. L'accès à ces fonctionnalités est, actuellement, limité et exclusif, ce qui compromet le potentiel de la Pluralité. Chaque chapitre de cette section commencera par une brève esquisse d'une interaction que la réalisation de ce droit permettra.
    2. Personnalité (10 pages) Les droits à la vie, au voyage et à la reconnaissance personnelle sont les droits les plus fondamentaux et pourtant les systèmes d'identité qui les rendent possibles en ligne sont contrôlés par quelques plateformes propriétaires. Les systèmes d'identité décentralisés et pluralistes qui émergent actuellement de l'espace Web3 peuvent permettre une gamme de nouvelles fonctionnalités qui emmènent Internet aussi loin au-delà de son état actuel qu'Internet a pris les modes de communication antérieurs.
    3. Association (10 pages) Les réseaux sociaux cartographient l'association à l'ère numérique, tandis que les blockchains fournissent l'équivalent numérique des places publiques. Si ceux-ci peuvent être étendus par des investissements d'intérêt public pour enrichir la réputation et les relations sociales qu'ils véhiculent, ils ont le potentiel d'étendre la portée des relations sociales bien au-delà d'aujourd'hui et de se substituer à de nombreuses fonctions traditionnellement attribuées à l'échange anonyme sur le marché.
    4. Commerce (5 pages) Avec la participation d'institutions légitimes (telles que les banques centrales, les gouvernements et les banques), les monnaies numériques peuvent avoir une structure de réseau qui permet à la fois les avantages de la souveraineté et de la confidentialité et de l'interopérabilité internationale, libérant les paiements du chaos des crypto-monnaies mais, au même temps, aussi des monopoles inefficaces qui dominent actuellement les paiements.
    5. Propriété (10 pages) Alors que les actifs fondamentaux du monde numérique (données, calcul et mémoire) sont créés de manière distribuée, le manque de normes ouvertes pour les partager en toute sécurité a concentré le pouvoir dans quelques grandes entreprises technologiques. L'investissement public dans le développement de normes ouvertes pour un partage sécurisé dans ces domaines permettra à la société civile et aux groupes d'entreprises de parvenir à une collaboration beaucoup plus ambitieuse, plus efficace, avec plus de confiance, de confidentialité et de souveraineté.
    6. Accès et éducation (5 pages) Les droits de l'homme en ligne ne concernent que ceux qui peuvent accéder et naviguer dans le cyberspace. L'accès à l'internet à haut débit et à la compétence numérique, et non seulement la connaissance de ses éléments, doivent, donc, faire partie des droits humains universels.
  5. Démocratie

    1. La démocratie en tant qu'applications (10 pages) Les institutions démocratiques sont des applications qui peuvent fonctionner sur ces fondations et ont trois composantes fondamentales : la délibération, le compromis et le pluralisme. Ces institutions peuvent non seulement transformer le secteur public mais aussi le secteur privé, démocratiser les entreprises, et dépendre à leur tour de ces modèles de financement démocratisés. Chaque chapitre commencera par une vignette des façons dont les technologies sont utilisées aujourd'hui pour parvenir à la démocratie numérique.
    2. Délibération (5 pages) Les progrès des statistiques (souvent associées à l'IA) permettent une "large écoute", où des millions de personnes peuvent entendre l'essence distillée de la distribution de l'opinion de leurs pairs, permettant une délibération démocratique à grande échelle.
    3. Compromis (5 pages) Les avancées dans la conception des mécanismes (souvent associés au web3) rendent possibles les compromis et les marchandages à grande échelle, permettant une démocratie directe qui ne tombe pas dans les pièges de la tyrannie de la majorité.
    4. Pluralisme (5 pages) Les réseaux sociaux nous permettent de retracer les clivages et les divisions sociales, nous permettant à la fois de donner aux communautés "locales" les moyens de s'autogouverner et de créer activement des incitations à combler ces clivages.
    5. Finance (5 pages) Les nouvelles formes d'organisation sociale émergeant de la communauté web3 nous permettent de dépasser le clivage marché-État en créant un secteur social émergent capable de fournir des services démocratiques à grande échelle.
  6. Impact (Intro 5 pages):

    La démocratie a acquis une mauvaise réputation dans une grande partie du monde pour son incapacité à relever les défis mondiaux critiques. Ceci à cause de ne pas réussir à tenir le rythme avec le développement de la technologie. Dans ce cas, l'expérience de Taiwan montre qu'il peut surpasser les régimes autoritaires. Chaque chapitre mettra en évidence des statistiques illustrant le succès possible dans des pays comme Taïwan et l'Estonie qui ont fait de la démocratie numérique une réalité.

    1. Médias (5 pages) La désinformation peut être contenue tout en maintenant une liberté d'expression dynamique avec des algorithmes qui font apparaître le contenu avec un consensus surprenant et une participation active des groupes de la société civile qui exploitent l'humour.
    2. Santé (5 pages) Les pandémies et autres crises de santé publique peuvent être identifiées et traitées avec agilité et avec des coûts économiques minimes si la société civile peut rapidement concevoir des systèmes pour allouer les ressources sanitaires rares et cibler les chaînes de transmission.
    3. Environnement (5 pages) Les dommages environnementaux, du local au mondial, peuvent être rapidement identifiés sans envahir la vie privée si les citoyens peuvent former des « coalitions de données » horizontales, pouvant négocier avec les gouvernements pour assumer leurs responsabilités et s'assurer que les membres de la communauté font de même.
    4. Emplois (5 pages) En exploitant les technologies numériques pour l'engagement humain plutôt que pour le remplacement, les technologies numériques peuvent créer de meilleurs emplois qu'ils n'éclipsent, conduisant à une prospérité et à une participation naturellement largement partagées.
  7. D'ici en avant

    1. Institutions (20 pages) L'investissement à grande échelle nécessaire pour réaliser la pluralité nécessitera de fusionner des sources de financement de divers secteurs et pays pour combiner et transcender les motifs d'intérêt national, de profit et de charité. L'expérimentation avec diverses communautés dans de nombreux lieux géographiques devra être étroitement liée aux processus de standardisation, afin d'atteindre une échelle internationale. Ce travail pourrait, avec préférence, passer sous l'égide d'un réseau de ministres du numérique comme celui de Taïwan. Les entreprises du secteur privé, les institutions universitaires, les organisations caritatives et les militants devront tous être attirés par des contributions attirées par le prestige et la vision de l'avenir qui accompagnent la contribution à l'avenir des normes ouvertes. Bien qu'ambitieux, ce plan prolonge largement l'histoire de l'internet stimulée par le réseau de laboratoires de recherche utilisateurs financé par l'agence "Advanced Research Projects Agency" (ARPANET), l'étendant à notre monde multipolaire actuel.
    2. Action (10 pages) Alors que le succès nécessitera une coordination au plus haut niveau, chaque citoyen a un rôle à jouer pour créer l'élan nécessaire pour rendre cela possible. Nous montrerons comment les hackers, les investisseurs, les hommes d'affaires, les militants, les artistes, les électeurs peuvent tous faire partie d'un mouvement œuvrant pour que la Technologie serve nos valeurs plutôt que l'inverse.

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